Robert Capa. Le milicien espagnol.

Publié le par buzzissimer

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Vamos....

Dans un dernier sursaut, le milicien se jette fleur au fusil au regard des francs tireurs. N'écoutant que son courage, il fonce vers l'ennemi. Le fusil dressé dans sa main droite, il part à l'assaut de la liberté. Il part reconquérir les rives désertées, abandonnées un temps aux scélérats. Les forces du mal ne triompheront pas. No pasaran. Halte là. Les barrages sont dans les coeurs et les esprits. Reste maintenant à passer aux actes. Le plus dur est dans l' action, le prix du sang. La terre a soif du sang des hommes. L'heure des braves a sonné. Pour qui sonne le glas? Est-ce pour cet homme que nous avons sous les yeux? N'est il qu'une allégorie du drame en train de se nouer? Dans le plus léger des accoutrements militaires, chemise blanche, cartouchière, et carabine, il part affronter l'obscur, l'ombre, le ténébreux. Qu'adviendra t-il de la lumière? La photo se déploie dans ces teintes grisâtres. Toutes les nuances de gris s'impriment sur notre rétine, de l'argenté à l'irisé, l'heure n'est pas à la couleur. Le cliché fige cet enjeu crucial de la civilisation, une heure de tous les dangers, une heure annonciatrice de quelque chose de plus tragique encore. Le régional qui peut s'étendre au mondial. Avec fougue, avec rage, avec un espoir démesuré le milicien se glisse entre les lignes, il se met à jour. Il est à lui seul le symbole de la révolte, de la rébellion. Le peuple est en marche. Nul ne l'arrêtera. Il est dans son droit, la légitimité est de son côté. Bien sûr la peur doit lui être collé au ventre mais l'heure est grave celle de ce que d'aucuns nomment la lutte finale! La peur n'évitant pas le danger, l'homme affronte son destin, il est sur son chemin, il affronte et devance sa liberté.

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